Découvrez le bilan carbone du télétravail. Permet-il vraiment de réduire les émissions de CO2 ? 

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Avec le développement de l’informatique, des solutions SAAS, une couverture internet haut débit quasi nationale, on aurait tous prédit l’explosion du télétravail. Et pourtant, jusqu’à la crise sanitaire du COVID-19 et le passage « forcé » de millions de travailleurs en télétravailleurs,

le télétravail ne représentait que 8% des actifs en moyenne, alors que l’Europe se targuait d’une moyenne de 18% de télétravailleurs. La crise sanitaire nous aurait-elle permis d’ouvrir les yeux sur : 

ses déplacements professionnels qu’on pensait jusqu’alors indispensables mais qui ne le sont pas vraiment (une bonne visio fait tout aussi bien le taf)

un présentéisme grégaire

Les chiffres clés du télétravail

En 2018, 

- en France, nous avons 29,8 millions de personnes actives

- le secteur privé emploie 18,1 millions de collaborateurs 

- 29 % des salariés du secteur privé ont déclaré avoir pratiqué occasionnellement ou régulièrement le télétravail.

Après l’explosion du télétravail pendant le confinement, il y aurait encore 5 millions de télétravailleurs en mai 2020, sûrement lié à l’appel du gouvernement de prolonger le télétravail post dé-confinement. 

Mais concrètement quel est l’impact du télétravail sur notre capacité à polluer ?

Voici les chiffres, pour un bon calcul il nous faut le nombre de kilomètres moyen domicile – le lieu de travail, la consommation moyenne de votre véhicule et le taux de remplissage de votre voiture (covoiturage or not).

Nombre de kilomètres domicile – travail moyen : 15 km (chiffres de 2001, à revoir sûrement à la hausse)

La consommation unitaire d’une voiture est de l’ordre de 0,75 kWh/km (source : IFP)

Le taux moyen de remplissage d’un véhicule est de 1,8 personne (source : INSEE).

Donc si 50% des actifs du tertiaire deviennent travailleurs à domicile à mi-temps et travailleurs « au bureau » à mi-temps, sans que cela n’induise de déplacements supplémentaires quand ils sont à domicile, ni d’éloignement supplémentaire de leur domicile, le gain pour le pays est de 1,34 million de tonnes équivalent pétrole (tep). » Pour mémoire la consommation de pétrole en France était de 80 millions en tep, l’économie serait donc de 1,7%.

Pas mal, non ? On vous passe les détails du calcul, d’ailleurs si vous voulez tout savoir en détail, vous pouvez lire l’étude de Jancovici, dont sont extraits les chiffres ci-dessus.

Quel est l’impact du télétravail sur notre mental ?

Avant tout propos, il nous semble important de rappeler que le télétravail ne concerne pas toute la population active. En effet, bon nombre d’emplois ne peuvent s’effectuer à distance, agriculture, btp, professeur des écoles…

Sur ceux qui restent, ceux qui peuvent travailler à distance, est-ce qu’au-delà de l’impact écologique, le télétravail a de vrais bénéfices sur notre état de santé, de stress, de bien-être ?

Majoritairement oui, plus de flexibilité, moins d’énervement dans les transports, une meilleure organisation professionnelle et privé concourent à plus de bien-être. Toutefois, le full télétravail est souvent perçu comme une rupture du lien social, ne plus discuter avec ses collègues devant la machine à café, prendre le temps ensemble lors de la pause déjeuner manque souvent aux personnes qui sont 100 % remote. Le full télétravail peut rendre le travail moins efficace, et c’est une source de stress potentielle.

PSA a annoncé souhaiter généraliser le télétravail à hauteur de 3,5 à 4 jours / semaines.  Est-ce que vous vous projetez dans une organisation qui télétravaille 4 jours par semaine ? Personnellement, c’est un peu trop pour moi (après si j’habitais à une heure de mon travail, j’aurais peut-être une autre approche) j’aime bien échanger, voir mes collègues, faire des réunions physiques, pour ma part 2 jours semble le compromis idéal. 

2,3,4 jours, au final si tous les travailleurs en mesures de télétravailler passaient à 2 jours de télétravail / semaine, l’impact sur le trafic est la pollution ne seraient pas négligeable « En Île-de-France par exemple, le trafic routier est responsable de 65 % des émissions d’oxydes d’azote (NOx), et de plus de la moitié de celles des particules fines (PM10 et PM2,5). »  source wedemain… Alors on se lance ?

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